Les Co-créatrices
L’association l’Arborescence des Possibles est le fruit de la rencontre de deux femmes, TiAne Detrémont et Laureline Lesage, de leur vécu, de leurs réflexions sur le système éducatif actuel et ses limitations. Mères de familles, femmes engagées, elles ont conçu ce projet afin de donner aux jeunes les moyens de développer et exprimer leur indépendance créative pour s’approprier leur monde. Animées de la volonté d’apporter une pierre solide et positive à l’édifice social et humain dans le domaine de l’éducation, elles ont donné vie à Nature de Talents, un projet d’école différente.
TiAne DETREMONT
​« Je suis intimement persuadée que mon projet est né de tout ce qui fait la personne que je suis aujourd’hui. La petite fille que j’étais a grandi au sein d’une famille nombreuse où la communication et le temps du bien-vivre faisait défaut. Avec ma soif d’apprendre, je me suis toujours adaptée à l’école qui comblait mes appétits de connaissances mais ne remplissait pas cependant mon besoin d’une communauté facile à vivre. Je pense que mes observations d’alors, tant sur les interrelations difficiles entre enfants que la posture parfois malveillante des adultes, ont contribué à nourrir ce projet d’un lieu bienveillant et ouvert.
Ma formation d’éducatrice spécialisée, puis l’animation de formations auprès d’adultes s’occupant d’enfants, et pour finir, mon accompagnement en coaching de jeunes en mal d’orientation, d’adultes souhaitant se réorienter ou encore de parents déstabilisés dans leur rôle d’adultes ont fait le reste.
Très tôt, la lecture de “La dynamique des groupes restreints” D.Anzieu & J.Y. Martin, ou encore de “Le développement de la personne” C. Rogers a contribué à ma compréhension de ce qui se joue dans les relations. Avec les années, j’ai approfondi mes découvertes en restant en lien avec mon centre d’intérêt, la relation humaine et l’épanouissement de l’être : j’ai longuement suivi un cursus de formation et d’expérimentation de Communication Non Violente. Aujourd’hui, toute la littérature spécialisée sur “l’éducation libre” accompagne ma réflexion et renforce mon expérience de vie tel un témoin attentif et vigilant de l’enfance pour y amener bienveillance et épanouissement libre.
Ce projet d’école, espace du bien-vivre, découle de tout ce cheminement ».
Laureline LESAGE
« Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été une enfant curieuse et passionnée. Petite, je voulais être météorologue, écrivain, archéologue, institutrice, illustratrice, etc. Enfant puis jeune adolescente, je vivais le plaisir d’apprendre : dévorer les livres, écrire, dessiner, étudier les sciences et les arts ; et ceci avec un très grand sérieux chaque fois que je le pouvais.
Je me souviens très bien de la frustration ressentie quand je devais renoncer à une de ces « explorations » ou limiter mon enthousiasme d’écriture parce qu’il fallait répondre à un « cahier des charges » d’écolier et s’atteler à ce qui était jugé, par d’autres, important.
Puis je suis entrée à la faculté avec le sentiment du devoir à accomplir. J’ai travaillé sur des sujets qui ne me passionnaient pas ; l’important c’était d’atteindre l’objectif. Sept ans après, l’objectif était atteint : consécration. Mais au fond de moi je n’avais aucune raison de me réjouir. Je ne me sentais pas heureuse.
La naissance de mon fils a été le déclencheur. Toutes mes questions sur le sens de la vie, le bonheur, se sont manifestées avec une acuité particulière.
Alors, j’ai laissé derrière moi une profession qui m’offrait une reconnaissance sociale et un salaire mais qui me consumait. Et j’ai amorcé un véritable travail d’autodidacte : j’ai beaucoup lu, je me suis documentée, je suis allée de conférences en ateliers, j’ai suivi des cours et des stages, j’ai fait de belles rencontres, souvent enrichissantes.
C’est à l’occasion de ce véritable travail de recherche, et portant le souhait de créer une école nouvelle, que j’ai rencontré TiAne qui portait le même projet, très travaillé. Au-delà de notre rencontre, c’est une belle amitié qui est née et une grande énergie qui anime notre collaboration dans ce qui s’avère être une sacrée aventure humaine »